La vente d’îles privées à le vent en poupe, c’est le cas de le dire. Celui qui cherche bien peut même en trouver une en forme de palmier, mais chut. Sauf que pour acheter une ile déserte, il faut d’abord en trouver une à vendre, et elles sont de plus en plus rares, sauf dans le Golf Persique, où Dubai et le Qatar se disputent les grandes fortunes : The Pearl, The World, Palm Islands, les projets immobiliers sortent de la mer tels des mirages. Pour amateurs fortunés only ou pour français souhaitant s’expatrier à l’étranger avec de gros moyens financiers.
Palm Islands
C’est un projet qui a « de la gueule ». Dubai s’est lancé dans la création artificielle de plusieurs archipels en forme de palmiers. Il ne s’agit donc pas d’une ile déserte à vendre à Dubai, mais plutôt de superbes complexes qui regroupent des hôtels et tout ce qu’un touriste attend de la vie : marinas, parcs d’attractions et même des maisons sur pilotis. Pour les plus riches, de très belles villas sont posées sur la plage. L’immobilier à Dubai n’a pas fini de nous étonner.
Un précurseur
Encore une fois, l’Emirat nous monter qu’en terme d’architecture et d’innovations technologiques, rien ne lui fait peur. Des îles créées à 100%, il fallait oser. Les travaux ont du être colossaux. La terre est entrain de gagner a bataille contre la mer. Reste que les contraintes d’un tel projet sont énormes, en particulier pour le renouvellement des eaux, raison pour laquelle les projets ont du mal à se terminer.
Heureusement, les meilleurs ingénieurs ont planché avec succès sur la question. Palm Jumeirah, Palm Jebel Ali et Palm Deira rencontrent ainsi un grand succès. Si vous y achetez un appartement, vous risquez d’avoir une célébrité comme voisin. La classe.
The World
Encore un autre archipel qui fait la magie de Dubai. Les travaux, tellement énormes, commencés il y a 13 ans ne sont pas encore terminés. Il faut dire qu’on parle ici d’un archipel d’îles à construire de 9 km sur 7. 300 îles privées, de quoi contenter les grandes fortunes de notre monde où les touristes qui profiteront de ce petit coin de paradis pendant 1 semaine ou deux.
Car pas une de ces îles à moins de 10 millions de dollars. Le nec plus ultra ? Les maisons sous-marines à venir. 1 étage entier sous l’eau, si ce n’est pas du luxe ça. Imaginez la tête de vos invités s’ils dinent ou dorment au milieu des tortues.
Au niveau des contraintes de The World, l’eau bien sur (ce qui est un comble pour une île). Mais il s’agit ici d’un problème d’eau potable. Il faut donc l’importer et aller la chercher à Dubai. Deuxième point important : l’entretien. Il va falloir gérer les vagues, incessantes, et les marées. Bref, les travaux finiront-ils un jour ?
The Pearl
Passons au Qatar maintenant. The Pearl est le pendant des projets qui poussent à Dubai, à quelques encablures de Doha. Là encore, il s’agit de tout un tas de petites îles artificielles avec tout ce qu’il faut dessus pour passer de très bonnes vacances. Les touristes, entre autres, devraient apprécier : restaurants, centres commerciaux, résidences de luxe, marina…
Attention : ce n’est pas parce qu’on est sur une île qu’on a le droit de consommer de l’alcool dans les restaurants. Comme ailleurs dans le pays, c’est interdit. The Pearl fait partie des endroits à visiter à Doha.
Les iles artificielles : le grand fiasco ?
Elargissons maintenant un peu le débat, car Dubai rencontre le même problème que Venise. La sérénissime s’enfonce, et les îles artificiels de Dubai aussi ! Petit à petit, la nature reprend ses droits, comme quoi il est difficile d’aller contre ce qui a été créé. C’est le projet The World qui souffre particulièrement. L’idée de créer une île par pays était louable, sauf que le brise lame de protection n’est pas assez efficace.
Le projet n’est donc pas terminé, et risque de ne jamais l’être. Car même Dubai a des limites financières, et la facture ne cesse de s’allonger, d’autant plus que la crise est passée par là. D’autant plus que les vagues reprennent le pouvoir sur ce qui a déjà été construit.
Un nouvel Atlantide en devenir ?
Les architectes s’en sont donnés à coeur joie, dans une débauche de luxe, avec un certain succès esthétique. Elles sont belles ces iles, et celles qui sont sorties de la mer ont été vendues très cher : 10, 20, 50, 250 millions de dollars. Mêmes les stars de cinéma et leur côté glamour s’en sont mêlées. Sauf que la crise et les travaux non prévus ont créés des difficultés financières insurmontables.
Et pendant ce temps, cette terre créée de toute pièce s’enfonce inexorablement. Seul le gouvernement de Dubai pourra sauver The World des eaux. A condition d’y mettre les moyens.
Toulon : le nouveau Dubai ?
On a du mal à imaginer Toulon dans la peau du Dubai français, et pourtant. Les difficultés rencontrées par les iles artificielles n’ont pas effrayé la ville française du sud qui pourrait voir sa rade se doter d’un projet similaire (mais bien plus petit, à échelle « française »).
L’idée étant là encore de faire venir les touristes. Pas sur que l’architecte, pourtant de très bonne volonté ait toutes les autorisations nécessaires pour aller au bout de son rêve. Quand on voit qu’avoir un toit sur le central de Roland-Garros est un désir qui dure depuis 20 ans, et qu’on attend toujours le droit de le faire…
Pourtant, Toulon a bien besoin de ce genre de projet pour redevenir une ville attractive et créer de nombreux emplois. Les touristes étrangers ont tendance à l’éviter. La différence avec Dubai et le Qatar : il s’agirait là d’une ile flottante.