Certains pays voisins du Qatar comme les émirats recrutent également des travailleurs étrangers, c’est aussi le cas du Bahreïn. Les offres d’emplois se trouvent essentiellement dans la capitale du pays : Manama. Infirmière, médecin, aide-soignante, métiers liés au pétrole et au gaz, hôtellerie, mission d’intérim, emploi dans le bâtiment (BTP), ouvrir une entreprise : l’expatriation offre de nombreux débouchés, pour les algériens, les tunisiens, les marocains ou d’une façon plus générale tous les étrangers qui veulent venir vivre au Bahreïn et postuler à un job bien payé.
Mais partir travailler au Bahreïn, comme dans n’importe quel autre pays du Golf ne se décide pas à la légère, même si le salaire proposé est plus important qu’en France. À suivre, tout ce qu’il faut savoir pour trouver un emploi au Bahreïn.
Expatriés au Bahreïn : les petites choses qu’il faut savoir
Vivre et travailler à l’étranger apporte son lot de surprises. Afin de se préparer à chercher du travail au Bahreïn dans les meilleures conditions, nous vous avons déblayé le terrain. Nos conseils pratiques permettront aux plus attentifs de ne pas perdre de temps lors de leur arrivée, pour se concentrer sur leur recherche d’emploi.
Avoir une voiture au Bahreïn
Impossible d’acheter une voiture sans avoir d’abord la carte d’identité du pays, appelée CPR. Pour les expatriés qui décrochent un job avant de mettre un pied dans le pays, l’employeur devrait déjà s’être occupé de cette formalité. Pour conduire, optez plutôt pour le permis local que l’on peut obtenir auprès du General Directorate of traffic.
Si vous penchez pour une voiture d’occasion, passez par un concessionnaire, comme Hudson Motors, surtout si vous ne connaissez personne au Bahreïn. Bon à savoir : l’assurance se transmet de propriétaire en propriétaire en même temps que le véhicule. C’est le moment de se faire plaisir avec un véhicule tout terrain (automatique) : les prix des voitures sont beaucoup moins élevés qu’en France. Même chose pour l’essence : moins de 30 cts d’euro le litre, ça laisse rêveur…
Attention aux conducteurs du dimanche, ils sont nombreux au Bahreïn. En cas d’accident, pas de panique : on ne bouge pas le véhicule, et on attend l’arrivée de la police, même si la collision a eut lieu en plein milieu de la route.
Se loger quand on est expatrié au Bahreïn
Des logements sont souvent vides dans les lotissements appelés compounds. On y trouve des petites maisons, bien équipées, avec tout le confort. Côté loyer, ce n’est pas donné, environ 2000 euros pour une maison avec 3 chambres. Pour ceux qui ne supportent pas la chaleur, ne vous inquiétez pas : tous les logements dignes de ce nom sont climatisés.
Que faire si on tombe malade ?
En principe, votre employeur prendra en charge votre assurance santé. En cas de problèmes, et en l’absence de conseils pour un bon médecin, mieux vaut aller directement à l’hôpital américain.
Avoir de l’argent au Bahreïn : banques, monnaie et fiscalité
C’est un peu la principale raison qui attire les expatriés : les salaires sont bons, et avoir un bon job dans le pays se révèle vite très lucratif. La monnaie est le Bahraini Dinar, les initiales de la monnaie sont BHD. L’équivalent du centime est le fils. Pour le taux de change, sachez qu’un BHD vaut environ 2 euros. Bonne nouvelle pour ceux qui sont passés par l’Arabie Saoudite est qui ont encore des Riyal dans les poches, il est possible de payer avec au Bahreïn.
Pour régler vos achats par CB dans le pays, pas de problèmes. Beaucoup de distributeurs de billets dans la capitale Manama. Une convention fiscale existe entre la France et le Bahreïn, ce qui évite la double imposition pour les français qui y travaillent. La bonne nouvelle que vous attendiez tous : il n’y a pas d’impôt sur le revenu à payer au Bahreïn. Si vous pensez rêver, pincez-vous !
Pour toutes les démarches administratives, le mieux est encore de se renseigner auprès de l’ambassade de France sur place, ou bien d’envoyer un mail à l’alliance française du Bahreïn (info@afbahrain.com). Il faut toujours les démarrer quelques mois avant son voyage, parce que les papiers, comme toujours, ça peut traîner.
En savoir un peu plus sur le pays
D’abord, et c’est une de ses caractéristiques, il est tout petit et entouré par deux mers : moins de 712 km² et 160 kms de côtes. Au niveau du climat, il fait souvent autour de 20° l’hiver, un peu plus chaud en été : 35°.
C’est un pays où on pratique l’islam libéral et où les étrangers sont bien accueillis par la population. Pour qui y cherche du travail, mieux vaut se tourner vers le tourisme et le secteur bancaire, voire l’industrie lourde et les projets immobiliers. Les ingénieurs y sont très recherchés.
Venir travailler au Bahreïn quand on a des enfants
Vivre à Manama avec sa famille, c’est aussi devoir trouver une école pour ses enfants. Bonne nouvelle : il y a un lycée français : le lycée français MLF de Bahreïn, qui fait aussi collège, école primaire et école maternelle.
Présent dans le pays depuis 1976, il est géré par la mission laïque française, et on y enseigne les mêmes programmes qu’en France, même les enfants de tous les pays y sont les bienvenus. Les enseignants sont des détachés de l’éducation nationale.
Obtenir un visa au Bahreïn
Sans visa, pas de travail, la règle est la même dans tous les pays du monde. Mais au Bahreïn comme ailleurs, il existe plusieurs types de visa. Le premier concerne le tourisme, et permet aux groupes de visiter le pays avec un simple passeport et un chèque de soixante euros. Le seul moyen de l’avoir quand on est un individuel est de rendre visite à sa famille sur place et de se rendre au bureau de l’immigration pour obtenir un certificat de non objection.
Dans la même veine, le visa de transit permet de passer 15 jours au Bahreïn, à condition d’avoir déjà son billet d’avion pour le retour.
Le document sans lequel on ne peut travailler
Pour le visa de travail, c’est un peu plus compliqué. En effet, il faut d’abord avoir un contrat de travail à présenter pour l’obtenir. Ensuite, c’est à l’employeur cette fois-ci de se rendre au bureau de l’immigration pour obtenir le certificat de non objection, et de le faire parvenir à l’employé avant qu’il ne se rende au Bahreïn.
En plus du NOC, les pièces à fournir sont 60 euros, son passeport et une photo d’identité. Attention, le visa de travail est valable pour un trimestre, il faudra ensuite aller le faire prolonger par le bureau de l’immigration.
Une variante du visa de travail est le visa d’affaires. Il est accordé aux sociétés étrangères qui ont besoin d’avoir quelqu’un sur place. En plus des pièces classiques comme le formulaire, il faut une lettre de prise en charge par la société. Comme pour le visa de travail, le document administratif est valable 3 mois.
Les visas spéciaux
Ils concernent certaines catégories ou certains événements qui se passent au Bahreïn. Ainsi les diplomates ont un visa gratis à condition d’avoir une lettre officielle et un passeport diplomatique à présenter, même chose pour les délégations invitées.
Les heureux spectateurs du grand prix de formule 1 reçoivent un visa pour les 2 semaines pendant la période de la course. Charge à eux d’avoir les billets du grand prix à présenter, la réservation de l’hôtel, et le billet d’avion retour.
Vivre dans la capital : tout savoir sur Manama
La capitale du Bahreïn est une grande ville de 150 000 habitants. C’est la principale zone économique du pays, et c’est là où la plupart de ceux qui veulent travailler ou trouver un stage se rendent. Parmi les pays qui recrutent (pays du Golf), le Bahreïn est peut-être celui où la capitale a le plus d’importance (1/4 de la population), même si elle est entourée d’une banlieue assez active. Rappelons que son climat est désertique et qu’il y fait très, très chaud l’été.
La ville compte de nombreuses universités dans tous les domaines, mais il est impossible de pouvoir y étudier sans parler arabe ou anglais, qui sont les langues officielles du pays, même si le français à son petit succès d’estime auprès des élites.
Une ville entre passé et modernité, bien intégrée dans le Golf
Rappelons que l’Arabie Saoudite et le Qatar sont très proches de Manama. Les gros projets immobiliers, modernes et de haute technologie y sont légions, et les infrastructures sont de très bonne qualité. Mais le Bahreïn reste fidèle à sa culture et ses traditions. C’est une monarchie.
Ce qu’il faut faire quand une agence de recrutement vous contacte
Avant de s’engager pour un recrutement, il faut bien comprendre la culture du pays hôte, et savoir si vous allez pouvoir vous y adapter. Travailler dans l’informatique au Bahreïn ne veut pas seulement dire pianoter sur un ordinateur à longueur de journées.
Il s’agit aussi de vivre dans le pays, en respectant ses règles qui peuvent être différentes de celles de son pays d’origine. Car même si la population est métissée, cela ne veut pas dire que l’on peut vivre sans respecter les codes en vigueur : ceux de la tradition islamique, mais aussi de l’art, de la famille, de la hiérarchie et de la solidarité.
Pour bien communiquer avec son nouvel environnement au travail, il faudra bien parler anglais, faire attention à ses gestes et comprendre la façon d’aborder un entretien à l’oral. Il y a des pièges à éviter pour réussir dans les affaires au Bahreïn. Il faut être patient et respecter le protocole, prendre le temps d’écouter son interlocuteur et toujours rester calme en recherchant le compromis. Enfin, le sens de l’humour est différent selon les pays, donc méfiance avec les blagues déplacées.
Travailler au Bahreïn peut apporter de belles opportunités aux diplômés du monde entier. Mais comment faire sans diplôme ? Il y a toujours moyens de trouver des bons postes, sur des plateformes pétrolières par exemple, mais il faudra remplacer la réussite universitaire par de l’huile de coude, à n’en pas douter.